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le café de la fin du monde qu’on croise au long des nuits aux pavés des impasses qu’on pêche à la tendresse [car Il faut bien le faire] pour ou bien pour ne pas penser au lendemain c’est là qu’on imagine que le monde a un bout [comment peut-il en être autrement ?] le monde a un bout ce bout est une escale et entre deux corvées deux voyages salés le marin fatigué s’accoude à des comptoirs ainsi qu’à un prie-dieu au café de la fin du monde j’y reviens souvent pour un oui ou pour un non un foulard à la main une fille me regarde elle fleure un parfum qu’un autre lui donna un soir de grand silence je lui rends son regard tout en appréciant sans me faire d’illusions le présent qu’elle me fait [qui ne lui coûte guère] au café de la fin du monde j’y reviens souvent pour un oui ou pour un non alors ma pensée claire au-delà des verres vides et du monde et du reste manoeuvre vers la rue traçant un long sillage qui m’emporte chez moi aborder en sommeil je ne comprends pas mieux [j’aurais grand fort à faire] mais je suis plus heureux et parmi les rafales contre le ciel qui gronde je hurle pour moi seul un cantique effrayant [les filles de lorient] au café de la fin du monde j’y reviens souvent pour un oui ou pour un non gilles chabenat, vielle à roue yannick hardouin, piano, basse, percussions, chœurs gildas arzel, pedal steel guitar, chœurs yannick cluseau, percussions julien biget, chœurs pierre flandin, christophe pereira, trompettes philippe chadel, trombone vincent bellier, trombone basse |
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