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souvenirs oubliés chassent en négatif à rebrousse-vie les griffes du temps à l’envers tous mes jours se ressemblent mais aucun n’est pareil je ne calcule plus on porte malheur à tout ce qu’on compte à l’endroit surviennent mes matins les autres après les uns à tout coup surpris du bonheur serein à me réveiller près de toi et si tremble ton cil que ta peau frémit j’appelle ma réserve convoque la garde et l’arrière-ban de mes gens mes souvenirs sont oubliés mais les traces qu’ils ont laissées sont des pépites incrustées sous la fine couche cirée de mes chroniques provisoires mes insectes et les anges beatles nerveux une musique claire jamais entendue qui m’a fait trembler au milieu livres lumineux ouvrages précieux que je découvrirai tirent patiemment un peu de ma vie au-dessus et tous ceux que j‘ai lus ont bien pu brûler ce que j’en ai gardé n’appartient qu’à moi et m’appartiendra pour toujours et dans ces ruines de savoir les décombres de ma mémoire je bâtis pour des jours meilleurs et si ce n’est pas pour demain ça sera pour après-demain souvenirs bavards souvenirs buvards chassent en négatif à rebrousse-vie les griffes du temps en avant souvenirs bavards souvenirs buvards pépites incrustées fine couche cirée sur mes chroniques provisoires gilles chabenat, vielle à roue yannick hardouin, basse julien biget, harmonium pierre flandin, christophe pereira, trompettes philippe chadel, trombone vincent bellier, trombone basse |
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