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la vieille fille je redoutais les amants je faisais la difficile à présent je m’en repens quatorze amants par semaine sont venus me saluer un bouquet de marjolaine sont venus me présenter je les renvoyais au poste c’était mon contentement grand dieu que j’étais donc sotte je le vois bien à présent quand je vois toutes ces filles qui étaient filles de mon temps elles ont des hommes tranquilles à leurs femmes bien complaisants voilà mon front qui se ride et mes dents toutes ébréchées mes beaux cheveux qui se grisent cela me casse le nez j’ai beau porter la dentelle et souvent changer d’habits les amants ils m’y délaissent me voici fille pour la vie adieu les plaisirs du monde je m’en vais dans un couvent adieu les plaisirs du monde je m’en vais dans un couvent enfermée avec les nonnes dans un lieu étroitement enfermée avec les nonnes dans un lieu étroitement il n’est pas non plus extrait d’une nouvelle autobiographie de yoko ono… il s’agit simplement d’une illustration claire du rôle didactique des chansons dans la tradition populaire, en l’occurrence une mise en garde contre la vanité et sur la valeur du temps la chanson figure sur la superbe anthologie de la chanson française | la tradition, publiée par epm en 1994 |
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