production 

: yacoub :

celluloid france 67030-2 2001

gabriel yacoub was a founder of malicorne, which is widely regarded as the finest flowering of the 70S french folk revival
these days, he is more of a neo-trad singer-songwriter than a strict folklorist
amordant wit dominates his work as he relates tales of surreal journeys, post-war survival techniques, and barbed romance via a rough-textured, detached, yet ardent tenor
sardonic imagery is couched in gutty cellos, Irish bagpipes, urgent whispers, acoustic guitars, shakers, fragments of filigree-like flemish song, and a hurdy-gurdy
an achingly pure soprano shines through the shadowed ether of yacoub's fever dreams like a comet over a battlefield
certain tunes hark back to acoustic heroes like the early donovan, notably on dame : petite dame, a finger-picked, french-language jennifer juniper
but while the scots troubadour professed to be innocence incarnate, yacoub seems to ruefully recollect a state utterly foreign to him
le poids du passé is at once a courtly conceit straight out of a medieval chanson and a contemporary art piece
the compositions are a canny melange of far-flung ancient sources plus traces of philip glass, lou reed (during his "berlin" period), pink floyd and, especially, french chanson at its most earthy and artificial
having evolved past the brilliant bombast of his early career with his ego intact and still hungry, the mature yacoub is self-involved, uningratiating and icily impassioned
he also demonstrates perverse amusement at the caprices of fate and even transient flashes of unwilling tenderness

christina roden - folk roots
 
gabriel yacoub
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: yacoub :


1 CD celluloïd 67030 2 (distribué par mélodie) la démarche de gabriel yacoub ressemble à celle de dante gabriel rossetti inventant la peinture préraphaëlite : tout en assumant le fantasme de pureté d'une chanson traditionnelle, il construit une modernité au maniérisme roide et au raffinement étourdissant
si son groupe malicorne, il y a quelques lustres, pouvait sembler par endroits ressusciter avec un certain réalisme les répertoires et usages de traditions musicales perdues, l'œuvre en solo de yacoub ne s'embarrasse plus de soucis de restauration certes, il jette dans ses chansons de vieilles tournures de phrases, des noms de rues du paris ancien, de réminiscences entrecroisées de religions, de politesses ou de morales perdues depuis longtemps
certes, il y a des musiciens de tradition (notamment gilles chabenat à la vielle à roue), le dessin pur d'une instrumentation massivement acoustique, des échos habiles de chant corse ou flamand, mais aussi un affranchissement sans complexe de tous les enseignements passés : arrangements chambristes dans "pour une joie au loin", cousinage avec la pop d'eicher dans "dame petite dame", électronique discrète et farceuse dans la reprise de "l'amour marin" de georges brassens et paul fort... très au-delà des débats rebattus de la vérité des sources et de la liberté artistique, yacoub dessine un monde aux splendeurs toujours cohérentes, à l'exacte mesure de ses nostalgies

bertrand dicale - monde de la musique
 
gabriel yacoub
: yacoub : celluloïd-mélodie 67030-2


if there were any justice gabriel yacoub would need no introduction but in britain there isn't, so here goes...
an absolutely compelling singer (transcending language barriers) and acoustic guitarist, he's one of those rare artists who can grip your attention from the first note or chord
after backing alan stivell, he formed malicorne, electric folk but not as we anglos knew it - combining rock, traditional and early music instrumentation, swathes of ghostly electronics and eventually sequencers
his own compositions gradually displaced the traditional material but he's never entirely left behind either the influence of folk music or its instruments although one cd liner did warn (in english) "no bagpipes!" paris record shops variously classify him under rock, folk or variétés françaises
this, his sixth solo album, reverts to a primarily acoustic palette after the walls of sound on "quatre" and "babel"
there are recurring threads to his work whatever the backdrop: his characteristic vocals and guitar, his melodic sense and traits like using the sea and ships as metaphors for separation plus the occasional switch into english
he also draws on a regular pool of collaborators: here there are ex-malicornes, long-time bassist yannick hardouin and folk musicians gilles chabenat (hurdy-gurdy) and sylvie berger (voice)
he's always been interested in layering vocals to otherwordly effect and "mes belles anciennes compagnes" (memories of girlfriends) and "les rues des vieilles capitales" (memories of paris) have their french lyrics echoed in sardinian (I think) by the choir a fileta
they also grace "si c'était", a track tellingly accompanied by just a single cello
there is subtle arranging throughout: "gris" kicking off with dramatic strings only to turn lyrical as the mandocello and vocal come in; "you stay here", written by richard shindell is a succinct, topical evocation of refugees on the unarmed road of flight, the rippling guitar underpinned by menacing hurdy-gurdy; other numbers are coloured by touches of brass or electric guitar
probably the most readily accessible track is a simple love song, "dame : petite dame" while, at the other extreme, georges brassens' "l'amour marin" unfolds over an eight-minute collage of acoustic and electric instruments and found sounds
it's not the most immediate of his records (try "bel" or "quatre" for that) but one whose qualities and intensity become clearer with every hearing
for me, he's in the select company whose releases are automatic purchases and I hope more people over here will come to discover and enjoy his powerful music
l'm not sure of UK distribution arrangements
you can find it via www.gabrielyacoub.com
gabriel's own website with an english-language option
for the as yet uninitiated, site offers audio samples

nick beale - folk roots 01/ 02/ 2002
 
traditionnellement bon

gabriel yacoub sort un album habité d'une belle ambiance, contenant de purs joyaux
sixième album solo pour l'ancien leader de malicorne. gabriel yacoub est un perfectionniste. ce grand amoureux des musiques traditionnelles fit partie, avec le guitariste dan ar bras, du groupe d'alan stivell
la fondation de malicorne, en 1973, permettait d'explorer les ballades traditionnelles françaises avec un traitement analogue à celui de stivell pour les musiques bretonnes et celtiques. l'expérience culmina en 1975, avec l'album almanach
après trois ou quatre autres albums, le groupe fut dissous. gabriel entama une carrière solo et, après le magnifique 33 tours trad. arr. ("traditionnel / arrangé par... "), se mit à écrire et composer ses propres chansons à la manière des chanteurs de ballades d'autrefois. tout en y intégrant les fruits de ses rencontres et passions musicales modernes, de peter gabriel à kate bush en passant par le rock alternatif, des garçons bouchers à pigalle
c'est d'ailleurs françois hadji lazaro, fondateur de ces deux groupes et véritable fan de gabriel yacoub qui, en l'accueillant au sein de boucherie productions, lui permit de rebondir
aujourd'hui, l'aventure de gabriel continue avec celluloïd, label connu de la world music
le chanteur s'est entouré, une fois de plus, d'une équipe qui marie styles et instruments traditionnels et technologie contemporaine : les chœurs corses d'a fileta, la vielle à roue de gilles chabenat, les uilleann pipes (cornemuse irlandaise) du breton ronan le bars, mais aussi les percussions de jean-pierre arnoux et de paul jothy (révélé grâce à arthur h) et les claviers d'hughes de courson (lui-même ancien de malicorne et producteur de lambarena, à la croisée des musiques européennes et africaines)
le résultat est d'une grande cohérence : gabriel yacoub a un style, une écriture intemporelle et un "son" immédiatement reconnaissable, par son timbre de voix grave et chaud, sa clarté d'expression
les musiciens habitent ses mélodies et les portent aux nues : si c'était et le poids du passé sont de purs joyaux
le recueil se termine sur l'amour marin, version complète (plus de sept minutes) du poème de paul fort naguère mis en musique par georges brassens sous le titre la marine. une future - ou déjà - chanson traditionnelle
jacques vassal, politis
il est vrai qu'en chaque coin de l'hexagone, la chanson d'expression française ne renie pas ses racines locales. il est vrai aussi que celle qui s'écrit avec un grand c et un grand f a une histoire ancienne et a subi une série d'évolutions d'où diverses traditions régionales ou populaires ne furent guère absentes
les chanteurs d'aujourd'hui sont encore nombreux à se souvenir des terroirs ruraux ou urbains qui ont contribué à ces évolutions
gabriel yacoub, ancienne gloire de la chanson traditionnelle, pionnier d'un revival de qualité, a posé ce bagage à ses pieds et s'essaye depuis quelque temps à l'écriture. auteur-compositeur-interprète, il n'a jamais choisi la facilité. ses textes sont denses, poétiques, parfois introvertis, ses musiques débordent d'appels aux traditions et d'hommages aux régions aimées et aux instruments amis
: yacoub : demande plus d'une écoute, il nous emmène dans un monde qui n'est pas celui de chansonnettes à consommer mais un univers où les références sont nombreuses, entre mer et montagne, entre cornemuse et vielle à roue, entre brouillard et lumière, entre vie et amour
avec une prise de risque, yacoub nous ouvre son livre et nous montre quelques pages d'une vie dense. enfin, dans un registre très actuel, une sorte de vague bienfaisante de retour à une certaine chanson réaliste
étienne bours répertoire des disques

jacques vassal - le nouveau politis
 
: yacoub :

influence majeure de la scène folk française avec le groupe malicorne, yacoub sort un sixième album à l'écriture intemporelle et à l'orchestration originale
paysages bistres et rustiques, glacis en pentes douces à perte de vue, géographie imaginaire, amertume, sentiments extatiques, peuvent être évoqués
l'album donne la part belle aux instruments acoustiques, notamment les cordes (violon, violoncelle) et se teinte de sonorités folks avec l'ajout d'instruments rares que la vielle à roue ou l'uillean pipes, mais évite savamment l'écueil de la surcharge instrumentale
un album raffiné, travaillé, très intimiste

les dernières nouvelles d'alsace
 
gabriel yacoub : la bonne chanson

impossible de faire l'impasse sur le passé de ce garçon. on ne crée pas impunément un groupe aussi pour autant, cette glorieuse époque ne saurait faire ombrage au présent. auteur, compositeur et chanteur d'aujourd'hui, gabriel yacoub n'est pas resté ficelé aux complaintes d'hier. la démarche était déjà amorcée incontournable que malicorne
avec malicorne, qui alternait airs traditionnels et chansons contemporaines (certaines écrites par étienne roda-gil). aujourd'hui, yacoub écrit ses propres textes, compose ses propres mélodies
avec ce sixième album solo, il confirme qu'il a su conserver cette alchimie particulière qui a fait de malicorne un groupe majeur de la scène folk française. la voix enjôleuse, indémodable, est toujours là. les textes sont admirables. les arrangements sophistiqués privilégient les instruments acoustiques
des invités prestigieux apportent leur concours, parmi lesquels les polyphonies corses de l'ensemble a fileta, les cuivres en fanfare de david lewis, sans oublier ici vielle à roue de gilles chabenat et les uillean pipes de ronan le bars
l'album se conclut sur une respectueuse adaptation de "l'amour marin", long poème de paul fort mis en musique par brassens, sur lequel se greffe une vieille chanson flamande
pour ceux qui ne connaîtraient pas encore gabriel yacoub et malicorne, ou qui souhaiteraient étoffer leur discothèque en "compact", signalons que le label celluloïd / mélodie, éditeur de ce nouvel album, distribue désormais la totalité de leur catalogue

patrice cartier - la semaine du minervois
 
gabriel yacoub : yacoub :
folk, 10/10


gabriel yacoub, musicien folk extraordinaire, ex-guitariste de alan stivell et leader du légendaire malicorne vient de sortir son sixième album
cette oeuvre nous propose toute l'expérience créative, vécue par gabriel au fil de plus de 30 ans de carrière
l'album offre une palette de celtique [bretagne] [?], de musique baroque, et de rock [comme pouvaient le faire ceux de stivell & de malicorne], ainsi que des ballades romantiques et de la musique du monde, ce à quoi il nous avait habitué avec ses précédents albums solo
17 musiciens ont contribué à cet enregistrement et on trouve parmi eux certains autres membres de malicorne - yannick hardouin, hughes de courson & jean-pierre arnoux, qui a malheureusement quitté ce monde l'été dernier
le son est essentiellement acoustique, très beau & très riche : percussions, guitares & basse acoustiques, violon, violoncelle, flûtes, trombone, uillean pipes et autres instruments non-rock
les mélodies celtiques [?] se mêlent habilement à la musique orientale, baroque, la musique traditionnelle des balkans & les polyphonies corses
l'atmosphère "musique de chambre" de l'album incite l'auditeur à concentrer son attention sur les moindres détails
les arrangements de gabriel, de minimalistes à somptueux, sont riches & pleins de nuances
il reste à dire que c'est un plaisir de constater qu'au long de sa longue carrière, gabriel yacoub n'a jamais perdu ce talent de constant renouvellement, nous permettant d'aprécier sa musique magnifique & romantique
rien à ajouter - : yacoub : est un vrai chef-d'oeuvre !

vassily bagrov - in rock #8 2002 moscou, russie
 
gabriel yacoub tri
label: celluloïd / mélodie [BP3187, 1999] durée : 70:51
gabriel yacoub : Y :
label: celluloïd / mélodie [67030-2, 2001] durée : 46:37


voila à peu près 30 ans, gabriel yacoub formait le groupe folk probablement le plus important de france, malicorne. il y a 20 ans malicorne se séparait, et gabriel entamait sa carrière solo
alors que tri - une compilation de ses 5 premiers albums solo - donne un aperçu de ces 20 premières années, le nouvel album : Y : suggère une nouvelle phase de sa carrière
tri présente 16 titres des 5 premiers albums de yacoub, et on le voit expérimenter différents types de formations. il montre, avec des titres de son premier album "trad.arr", comment gabriel a commencé, très traditionnel et minimaliste, pour se diriger vers une écriture de qualité avec des arrangements musicaux plus élaborés, pour enfin s'entourer d'un groupe pop/rock qui fut parfois bien loin de la musique folk (il suffit d'écouter - l'horrible à mon goût - "papa-loi, maman-loi"). au final, tri donne probablement une bonne image de ces années, offrant plusieurs des moments les plus marquants de sa carrière solo, et couvre une telle variété musicale que certainement, seuls les inconditionnels s'y retrouveront
même si tri propose quelques vraiment "grandes" chansons, c'est un réel plaisir que de découvrir comment le style de gabriel a évolué aujourd'hui
la musique est maintenant plus "back to the roots", plus de groupe rock, mais un mélange agréable de chanson et de musique traditionnelle. comme gabriel le disait il y a quelques années lors d'une entrevue avec folkworld : "la dernière formation, était un gros groupe, un vrai groupe de rock'n'roll, (...) j'en avais un peu assez de ça. (...) je souhaitais quelque chose de plus simple, plus direct, je voulais pouvoir jouer dans de grandes salles mais aussi dans de plus petites. alors j'ai essayé d'imaginer quelle serait la meilleure formule". il semble que la solution a été trouvée. alors que la majorité des chansons est signée gabriel yacoub (à l'exception d'une en anglais de richard shindell, et une de paul fort & georges brassens), le choix des musiciens est beaucoup plus "folky". on trouve ses compagnons de scène, nathalie rivière au violon & yannick hardouin à la basse, on trouve aussi gilles chabenat à la vielle, ou le breton ronan le bars au uillean pipe. avec ça des percussions plus tribales et quelques cuivres
de nombreuses chansons possèdent cette typique mélancolie à laquelle gabriel nous a habitué. la musique que gabriel yacoub nous offre aujourd'hui est entre les folks français & celtiques [?], la chanson française, la musique classique et peut-être un peu de pop, mais on y reconnaît le son unique et distinctif que nous connaissons depuis l'époque de malicorne
si je devais recommander un seul de ces 2 cds, mon choix irait sans aucun doute vers : Y :. cet album présente gabriel yacoub au meilleur de sa carrière solo
: Y : a été nommé par les éditeurs de folkworld, un des 10 meilleurs cds de 2001

michael moll - folkworld, de
 
gabriel yacoub - : yacoub :

profondément attaché au berry, le transfuge des années folk revient cet automne avec un nouveau témoignage de son universalité

tout a commencé il y a plus de trente ans par une collaboration avec alan stivell. puis, ce fut l'aventure malicorne, restée dans les mémoires comme le mariage le plus réussi entre répertoire traditionnel et sonorités contemporaines. après une relative éclipse dans les années 80, gabriel yacoub trouva refuge chez boucherie productions pour élaborer patiemment une carrière solo attachante. fréquemment sollicité pour des collaborations pertinentes (laïs, ambrozijn...), il est aujourd'hui de retour avec son sixième album.
illuminé par des arrangements à la constante finesse, :yacoub :, essentiellement acoustique, reflète à merveille la richesse culturelle de son auteur. de la vielle à roue au violon tzigane, des choeurs corses à l'uillean pipe celtique, il redevient presque naturel de s'en laisser conter, au gré des intonations plaintives, charmeuses ou réfléchies, d'une voix unique et étonnament familière

avec une démarche qui bouscule sereinement le passéisme, yacoub s'obstine à vouloir mélanger les époques et les lieux. n'avais-t'il pas déjà déclaré : "on est tous la world music de quelqu'un d'autre" ? et si des références traditionnelles se glissent bel et bien dans certaines chansons, c'est désormais pour célébrer la jeunesse, les réjouissances à venir, les liens reconstitués...

en guise de conclusion, on (re)découvrira l'écriture vivante et crue d'une reprise de paul fort et georges brassens, rengaine désabusée à la noirceur stérile. un titre qui tranche nettement avec l'impression de convivialtité et de plénitude qui émane de l'ensemble. mais, au final, il restera, pour nous tous, un disque à la simplicité enrichissante

agitateur.org
 
yacoub

yacoub est un des personnages clés de la scène française au sens large : chanson, musiques de films, musique ethnique, cet homme a touché à tous les styles musicaux avec une même régularité et un sens inné de la qualité
ici, il fait intervenir un large panorama d'instruments [des percussions aux cordes, de la mandoline à la cornemuse] et de voix, pour nourrir des compositions qui semblent intemporelles
une très belle réalisation encadre un album que l'on réécoutera avec un plaisir certain

héléna mcdouglas - start up
 
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