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la complainte du coureur de bois vous qui vivez bien à votre aise je vais vous chanter le récit de toutes les grandes misères qu’on peut avoir dans les chantiers à travailler à s’ennuyer dans une forêt si sévère surtout dans le temps de l’hiver quand faut partir pour les chantiers il nous faut tous quitter nos femmes nous faut quitter pareillement ce qui nous coûte le plus cher nos femmes et nos petits enfants rester terrés comme des loups dans une forêt si sévère surtout dans le temps de l’hiver c’est par un dimanche au matin au début de l’année nouvelle j’étais couché sur les sapins chantant pour dissiper mes peines en composant cette chanson c’est en pensant à ma maison et c’est en pensant à ma belle surtout dans le temps de l’hiver ici ils nous font travailler tous les six jours de la semaine le jour de l’an pareillement ainsi que tous les jours de fête qu’il vente pleuve ou bien qu’il neige même s’il fait les quatre temps la misère est notre salaire surtout dans le temps de l’hiver cette réunion exceptionnelle de mes chanteurs préférés, sylvie berger, ludo vandeau, brian gulland, nous a donné envie de sortir cette perle des oubliettes j’ai adapté ce texte du québec à la mélodie d’une chanson traditionnelle française, le navire de bayonne j’ai toujours cru par ignorance que les coureurs de bois étaient des bûcherons jusqu’à ce qu’un ami forestier niçois me permette de rectifier mon erreur : il s’agit en fait des pionniers canadiens-français qui vivaient de la traite des fourrures ils furent les premiers blancs à réellement communiquer avec les indiens, à apprendre leurs langues, observer leurs coutumes, etc figure aussi sur l'extraordinaire tour de france d'adélard rousseau, dit nivernais la clef des coeurs, compagnon charpentier du devoir, vox de malicorne |
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