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un des deux en l'air un des deux en l’air l’autre pied dans la porte passage obligé vers le lieu fabuleux des affaires des grands un béret d’homme vissé crânement à un petit crâne d’homme et pourtant les culottes courtes d’où le soleil fragiles empreintes qui ne partiront pas un des deux en l’air l’autre pied dans la porte ce qui restera de tout ce qu’on emporte le goût du plomb mines de crayons le chocolat chaud à cinq heures dans la maison en silence en impatience rêves quadrillés sur feuille de papier pourtant au-dehors des complices d’honneur guettent sur le pavé d’immenses boulevards les caniveaux fougueux les étoiles furieux incidents indéchiffrables un des deux en l’air l’autre pied dans la porte ce qui restera de tout ce qu’on emporte virées secrètes au petit matin ruelles arpentées en courant et que je retenais mon souffle jusqu’au lointain carrefour traqué par l’évidence que la vie en dépend la sorcière du café jamais éclairé les voûtes géantes du marché au bord de la fosse aux ours les compagnons le mur de saint-sulpice bouche la rue un des deux en l’air l’autre pied dans la porte ce qui restera de tout ce qu’on emporte les cailloux qu’on bouscule ceux qu’on passe sans voir calculs imprévus dans le bel engrenage mais il ne restera que ceux qui se sont réfugiés à tout jamais au creux de ma gorge un des deux en l’air l’autre pied dans la porte ce qui restera de tout ce qu’on emporte gilles chabenat, vielle à roue yannick hardouin, piano, basse, glockenspiel yannick cluseau, percussions sylvie berger, chœurs christophe pereira, trompette pierre flandin, bugle vincent bellier, tuba |
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