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le feu qu’aucune république n’aurait pu le tisser et les habits de noce qu’on nous avait donnés étaient bien plus gracieux que ceux des catalogues notre lune de miel à se réconforter de silences ou de foudre en coups inattendus le feu nous a mariés d’un lien plus épais qu’aucune république n’aurait pu le tisser le pire ou le meilleur de fortunes à venir ceci n’est pas pour nous qui vivons celle-ci et nos joies inédites minuscules brasiers rouleront en tonnerre d’indicibles incendies le feu nous a mariés d’un lien plus épais qu’aucune république n’aurait pu le tisser si aucun alchimiste ni aucun forgeron ne saura remplacer nos richesses perdues il ne parviendrait pas au plus grand des jamais à contrefaire le bien que nous avons trouvé le feu nous a mariés d’un lien plus épais qu’aucune république n’aurait pu le tisser peu importent les cendres les décombres et la suie la flamme pour l’amour aussi pour la vie celle-ci est bien douce alors n’en parlons plus 5000 passereaux sont passés au-dessus gilles chabenat, vielle à roue yannick hardouin, basse, chœurs, celesta yannick cluseau, percussions gildas arzel, chœurs et la voix de gaston bachelard, extraite d’une causerie diffusée par l’université radiophonique internationale en 1952 [© ina | radio france] |
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